» Il y a un dévouloir, puis le silence, puis le vide : une sorte de
lavement mental. Ensuite peut advenir une précipitation. »
Bernard Noël
I
deux verbes
fondre et fonder
premier groupe troisième groupe
au pluriel se conguguent de manière jumelle
et comme tous bons jumeaux ne sont pas mêmes
Pas de sens à clôner mais de
la fondation à la fusion quand nous fondons
que vous fondez l’esprit d’amour dans
la langue s’essaie au bien faire….
on voudrait dé-dier le dire
en finir avec les gueguerres
on voudrait dé-lier le lire
le faire vent
une ardeur sans gorge sèche
son argile et sa chaleur car souffle humide
tendre mousson
fervente
n’en pouvant plus de trébucher
la langue
en son donn–aime
me refuse un dom-aine
et c’est très bien ainsi
l’initiation m’apatride et calendre ma peau
dans le même ciel
lune et soleil sans rivalité exordent
prélude doux phrasé
prélude et chante mezzo voce ta ballade anonyme
pour me ceindre façon satyagraha
on dirait le
voeu pieux avec rhagade aux lèvres d’un parèdre espérant
la venue des pariades
Si destiner drestine
si dénombrer dromberne
qu’ai-je à perdre un drêpe ébréché?
je contracte les mâchoires
ce qui me tenaille : l’équateur qui diaphragmme ma latitude
vider me vrille
vride me harcèle
vercedou découvre par mégarde
et c’est très bien ainsi.
________________________________________________
III
L’homme que je vois pour la dernière fois
ni lui ni moi ne le savions
longtemps avant de ranimer long temps avant de rallumer …
éclats-pensées-souvenirs lui ai légués depuis longtemps …
une amnésie-survie
au nier-der et nièdre :
accuser réception accuser le coup
pas de condamnation
sans procès le déséquilibre mais verbal me stimule à
je l’habite et je l’occupe
je l’arpente et j’élargis son fil au fil de mes pas …
dernier tissé toile-voile car vitesse à saisir
ce qui file pour la dernière fois
le serment hermaphrodite
la promesse androgyne
l’estrapade enfin adoucie mais pas réconciliation pas
c’était la première dernière fois
fracture devient soudure
en interne
en externe : la verdeur
je m’engourde tous les rêves à ma disposition
c’est
concaténation nom après non mais éclos au présent- futur
…
passé rasé je ris à sa barbe
un profil fuyarde
la lassitude marmelade sous les yeux
L’homme que je vois pour la dernière fois
comme il me tarde …
lui comme moi ne savons mais géomèdre l’espace surfile
couturière grande et colorise et odorise …
… Viens assieds-toi prêt du feu
depuis si longtemps
sous bulle noeuds d’oubli en dévidoirs sans trémolos …
myriades guirlandent et
goélandent les yeux de l’homme que je vois
douceur en boucles
rouleaux mêlés plage : bruonde
mélode doux phrasé
vibre et vibrionne
et fait fissure
et vrille en chair
et fiche en terre
et flèche un sens
lui et moi : dernier régime sans résidus
la lumière aux aguets …
élecdrons alourdent
allègent déferlent
pour le lien
de la dernière fois l’homme
…
reprendre tension
rebrancher méthode cablée genre mâle-femelle
… drenie drenie …
Prosode doux phrasé
prosode jusqu’à syncoper à rompre lacets
qui feront trébucher
derrière ça poignarde …
dague dague dague l’homme que je vois
(ni lui ni moi ne savions )
je l’embuscadre
sans hâte puisque dernière fois dans l’écart …
panorama ne convient pas : quand je vois
j’incursionne dans tous les coins
une résistance autorisée voire désirée
face à face ou à l’oblique
… mouvement pas sage mais mouvement …
samizdat les seuils compossiblent en plénitude
& renouvellent
pas de fond pas de coin
ça verse et controverse
entre pensée et impensée
entre soupçon et insoupçonné
les spirales des ressorts compatiblent travaillent
.. . détour quand le tour s’emballe
l’alternance engendre le courant
l’homme que je vois une dernière fois
sous la pluie glisse son pré-nom
s’effiloche tout un mois de février
son der-nom pérégrine chagrin …
prénom-itoire
l’eau vive de mon regard fait escale
dans le vert une dernière fois …
visage jamais disparu malgré la transparence
… épeler … appeler .. trop tard après cette dernière
…
l’irréparable sidère toutes les moelles pompent-funèdrent
n’en pouvant plus
l’homme que j’ai vu
c’était la dernière fois ni lui ni moi ne le savions
… lui parti archéo et généa caravannent
herméneute attend
au bout d’un désert
qui est der
qui est dre …
L’homme de la dernière fois
le parfondre à ma sensibilté membranaire :
désormais pellucide ma sérénité
ce qu’il a fécondé après la dernière fois
quand j’ai su et qu’il n’était plus :
la discipline de l’ardoise dans mes shistes
N’allez pas croire qu’il m’obsède
l’homme que j’ai vu
je l’intègre au bruit bas qui fonde le biographique
son passé en Hellade m’augmente
Evidemment j’aurais pu le répuider par contumace…
telle n’était pas mon ambivocation
tant à érudir le son étudie
le sens irradie …
son charme à retrouver une dernière fois :
cet homme ne savait pas malentendre
sans doute l’ai-je vu tituber quelques fois en quête de son
nom de son nombre à l’ombre de ses braises …
qui de la terre ou du pied est le plus ferme ?
qui du chant ou de l’air par quel retour maîtrisé
sera au rendez-vous ?
le plus-jamais que j’ai vu une fois la dernière
devenu celui que j’enguirlande
, un sapin des fondrières
+ : celui de l’algarade me fait furibarder poexister
me fait rassembler forces rudes et douces
un coktail d’harcedescèlement